Festival International du Film Fantastique de Bruxelles - 16 MARS 2005

Publié le par Laurent Derudder

PASSAGE 44

16H30

PINOCCHIO LE ROBOT

SCREENPLAY: Claude Scasso based upon : Le Avventure di Pinocchio by Carlo Collodi
CAST: Jean-Claude Donda, Marc Alfos, Maïc Darah, Maxime Baudouin, Georges Aubert, Barbara Tissier, Eric Métayer, Paul Borne,
Producer: Philippe Garell
MUSIC: James Gelfand & Roddy Julienne
SPECIAL FX: Christian Garcia
SET: Pierre-Alain Chartier, Humbert Chabuel & Jérôme France
ART DIRECTOR: Jean-Baptiste Andreae & Marcos Testamarck


VERSION: O. Fr., NL ST
COUNTRY: Canada / France / Spain
YEAR: 2004
Running time: 80
FORMAT: 35mm

Avec pour seule compagnie son assistant : le cyberpingouin Spencer, l’inventeur Gepetto se sent seul et rêve d’avoir un fils. Il y a juste deux petits problèmes : Gepetto n’a pas de femme avec qui faire un enfant, et surtout il vit à Scamboville où les enfants se sentent aussi à l’aise qu’un curé à un concert de Black Métal. Dirigée par son terrible fondateur et maire Scambolli, Scamboville n’est qu’un énorme amas de béton et de métal où la moindre mauvaise herbe est impitoyablement chassée par une armée de robots. Même les parcs d’attractions sont, en fait, de grandes usines visant à transformer les enfants en cyborgs. Qu’à cela ne tienne Gepetto se décide à se construire un nouveau petit robot qu’il élèvera comme son propre fils. Mais, à peine lui a-t-il installé sa dernière puce que le petit Pinocchio ne pense qu’à découvrir la ville !

Au vu de leur prolifération pléthorique, les adaptations du célébrissime conte de Collodi font rarement partie des annonces attendues avec une excitation extatique. A plus forte raison, lorsque le projet en question se fend d’une coproduction internationale, immanquable gage de nivellement par le bas. A ce titre, P3K tient de l’heureuse exception. Film d’animation réalisé par un surdoué des CGI - ayant travaillé entre autres chez James Cameron -, ce Pinocchio est un film léger, enlevé, joyeux et, osons le mot, funky.

18H30

LES REVENANTS

SCREENPLAY: Robin Campillo & Brigitte Tijou
CAST: Jonathan Zaccai, Géraldine Pailhas, Frédéric Pierrot, Bruno Cremer, Catherine Samie, Victor Garrivier, Djemel Barek, Marie Matheron,
Producer: Caroline Benjo & Carole Scotta
MUSIC: Martin Wheeler
PHOTO: Jeanne Lapoirie
SPECIAL FX: Mikros Image & Pascal Laurent
SET: Mathieu Menut


VERSION: O., Nl. ST
COUNTRY: France
YEAR: 2004
Running time: 103
FORMAT: 35mm

Quel que soit leur niveau de pouvoir, tous les gouvernants du monde sombrent dans la panique : les morts sortent de leurs tombes pour reprendre leur place sur terre ! Du moins, les plus frais d’entre eux ; rassurez-vous, vous ne serez pas obligés de réécouter du Claude François ou du Mike Brant tout de suite… Quoi qu’il en soit, une fois qu’on en a fait son deuil, un mort c’est gentil 5 minutes, mais après, convenons-en, ça encombre. D’autant plus que ça ne travaille pas, ça vit sur nos alloc’ ; bref, ça vient nous enlever le pain de la bouche. Sans parler du bruit et de l’odeur. Non, franchement, ces morts, ils sont pas comme nous. Qu’ils retournent donc d’où ils viennent.

Grande nouvelle : les meilleurs films d’auteurs français émargent tous du fantastique ou de l’expérimental. Les Jours où je n’existais pas, le cinéma de Grandrieux ou de Arnaud des Pallières, ou encore le superbe Dancing, tous abordent le genre sans complexes ni a priori. Monteur pour Gilles Marchand et Laurent Cantet, Robin Campillo file, pour sa première fiction, une métaphore contemporaine, celle des réfugiés et des flux migratoires, en donnant une dimension plus intime ou sociale que véritablement politique.

20H30

RETURN TO SENDER

SCREENPLAY: Neal Purvis & Robert Wade
CAST: Aidan Quinn, Connie Nielsen, Mark Holton, Kelly Preston, Timothy Daly,
Producer: Michael Lunderskov
PRODUCTION DESIGNER: Viggo Benizon
EXECUTIVE PRODUCER: Stephen Woolley, Paul White & Gary Smith
MUSIC: Harry Gregson-Williams
PHOTO: Dirk Brüel


VERSION: O., Eng., Bil. ST
COUNTRY: Denmark / U.K./Canada / USA
YEAR: 2004
Running time: 103
FORMAT: 35mm

Appliquant à la lettre la sacro-sainte loi du marché, qui veut qu’aucun secteur de l’activité humaine n’échappe au commerce, Frank Nitzche s’est trouvé un créneau dans lequel il ne risque pas de trouver de concurrence : la correspondance - tarifée - avec les condamnés à mort. Avocat déchu qui se spécialisait dans la défense des prévenus passibles de la peine capitale, il connaît mieux que quiconque l’état d’esprit de ceux qui iront bientôt tâter de l’ampère ou de la seringue. Sa dernière cliente en date, Charlotte Cory, a été condamnée pour l’enlèvement et le meurtre d’un enfant. Mais au fur et à mesure de leur correspondance, Nitzche découvre qu’il tient là de quoi sortir sa toge de la naphtaline. Si ce n’est qu’il n’aura pas vraiment le temps de lui faire prendre le frais : l’exécution de Charlotte aura lieu dans quelques jours.

Bille August s’est autrefois spécialisé dans un académisme européen apprêté qui lui a valu quelques statuettes (Pelle Le Conquérant, Les Meilleures Intentions). Mais il a d’autre part su mettre son savoir- faire au service d’un thriller réussi : Smilla’s Sense of Snow. C’est à cette veine du thriller atmosphérique qu’appartient Return to Sender. Plus proche du Jugé Coupable de Clint Eastwood que de The Life of David Gale ou Monster, le film d’August se concentre plus sur son intrigue que sur la dissertation autour de la question de la peine de mort.

22H30

RAHTREE : FLOWER OF THE NIGHT

SCREENPLAY: Yuthlert Sippapak
CAST: Chermarn Boonyasak, Kris Srepoomseth, Chompoonuch Piyapanee, Sirisin Siripornsamatikul, Sayan Meungjarern, Somchi Sakdikul, Promma Srathongkaew,
Producer: Am-orn Chanapai & Yuthlert Sippapak
PRODUCTION DESIGNER: Sarayut Phumprao
MUSIC: Kankor Club
PHOTO: Prapope Duangpikool
COSTUME: Ansaya Varutama
ART DIRECTOR: Kacha Ruangthong


VERSION: O., Bil. & Eng. ST
COUNTRY: Thailand
YEAR: 2003
Running time: 110
FORMAT: 35mm

Entre les soirées jet-set blasées, sa Mercedes full option et les bimbos sur-kittées, Ake Dunrongsgup s’ennuie. Alors, avec ses copains de la haute société thaï, il s’invente un petit jeu crétin : draguer Buppha Rahtree, la fille la plus asociale de la classe - celle qui se prend sans broncher les boulettes de papier de tous ses condisciples dans la nuque - et la larguer dès qu’elle est devenue amoureuse de lui. Mais, dès qu’elle lève le nez de ses bouquins, Buppha se révèle ne pas être très loin d’un canon et Ake tombe sous le charme de la jeune fille au point de la mettre enceinte. Sauf que ses parents, qui lui avaient déjà acheté sa plaque d’avocat d’affaires, envoient Ake poursuivre ses études à Londres et laissent Buppha avorter à l’artisanale. Ce dont elle ne se remettra pas. Qu’à cela ne tienne, elle trouvera encore à se venger dans la mort.

Pour voir le nouveau film de Yuthlet Sippapak (Killer Tattoo) dans les meilleures conditions possibles, il faut vraiment ne s’attendre à rien. Ou plutôt à tout. Démarrant comme un (superbe) drame romantique, le film prend en route plusieurs virages vers le film de fantômes ou la comédie proche du slapstick. Un joyeux fourre-tout, un rien déstabilisant et parfois vulgaire mais drôle, dur et souvent touchant

NOVA

18H30

NINA

20H30

TAMALA 2010 : A PUNK CAT IN SPACE

SCREENPLAY: t.o.L
CAST: Shinji Takeda, Béatrice Dalle, Hisayo Mochizuki, Takeshi Kato,
Producer: Seiichi Tsukada, Kazuko Mio & t.o.L
MUSIC: trees of Life
COSTUME: Michiro Tsutsumoto & Kenji Okada
SPECIAL FX: t.o.L & Kentaro Nemoto
MAKE-UP: t.o.L & Kentaro Nemoto


VERSION: O., Fr. ST
COUNTRY: Japan
YEAR: 2002
Running time: 92
FORMAT: 35mm

A peine âgée d’un an, la petite Tamala décide de quitter sa famille adoptive afin de parcourir la galaxie à la recherche de sa vraie mère. De planète en planète, Tamala découvre qu’une société du nom de Catty & Co tente d’imposer un ordre nouveau sur l’univers, et de faire régner le politiquement correct à la schlague. Or, vu que Tamala use d’un argot à faire retourner Michel Audiard dans sa tombe et enchaîne les clopes au kilomètre, elle devient vite la bête noire du système. Et surtout de Kentauros, doberman nazillon à tendances pédophiles.

Si l’imagerie développée par Tamala nous rappelle plutôt la décoration kitschouille des cartables de nos copines des cours de récré, on se rend vite compte que l’esprit du film est plus proche de Fritz The Kat que de Hello Kitty. Le collectif artistique t.o.L. qui signe le film use de la création en image de synthèse pour développer une esthétique surréaliste et pop, mélangeant les références aux dessins animés américains, à Stanley Kubrick et aux jeux vidéo des premiers temps, le tout articulé autour d’un discours libertaire et subversif. A noter la participation de Béatrice Dalle, qui a prêté sa voix à l’un des personnages.

22H30

VALERIE & HER WEEK OF WONDER

SCREENPLAY: Jaromil Jirek & Ester Krumbachova
CAST: Jaroslava Schallerova, Josef Abrham, Helena Anyzova, Karel Engel, Jan Klusak, Petr Kopriva, Jirina Machalicka, Jiri Prymek, Martin Wielgus,
Producer:
PHOTO: Jan Curik


VERSION: st fr / OV fr ond
COUNTRY: CZ
YEAR: 1970
Running time: 77
FORMAT: 35 mm

Inspiré d'une nouvelle du poète surréaliste Nezval, le film nous amène à suivre l'éveil sexuel d'une jeune adolescente. Obéissant à une structure narrative non-linéaire, l'histoire s'enchaîne selon le point de vue subjectif de l'héroïne et revisite de nombreuses thématiques, comme le désir oedipien, le pacte de Faust ou Blanche Neige. La constante métamorphose des personnages révèle l'ambivalence de l'homme et sa nature contrastée. Empruntant au folklore sa fascination pour les démons, la chasse aux sorcières, les vampires et les prêtres corrompus, ce film onirique, réalisé deux ans après le Printemps de Prague, peut s'ériger en pamphlet contre la domination soviétique sur la vie culturelle et libertaire tchèque. La bande sonore et le motif hautement symbolique de la couleur blanche l'inscrivent dans un décor audio-visuel particulier et en font un conte de fées fantastique qu'il est difficile d'oublier.



 


 


 

Publié dans CINEMA

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