MEET THE FOCKERS

Publié le par Laurent Derudder

MON BEAU-PÈRE, MES PARENTS.. (MEET THE FOCKERS)

Réalisation Jay Roach
Scénario James Herzfeld, John Hamburg
Directeur de la photographie John Schwartzman
Musique Randy Newman
Production Universal / Dreamworks / Tribeca / Everyman Pictures
Distribution UIP
Durée 115 minutes



Distribution

Jack Byrnes Robert De Niro
Greg Focker Ben Stiller
Bernie Focker Dustin Hoffman
Roz Focker Barbra Streisand
Dina Byrnes Blythe Danner
Pam Byrnes

Teri Polo

 

Greg Focker, sage-femme, veut se marier avec Pam Byrnes. Après avoir rencontré ses futurs beaux parents, il tient à ce qu'ils rencontrent ses propres géniteurs. Jack Byrnes le psychorigide ex-agent de la CIA et sa femme Dina vont passer un week-end supposé paisible en Floride chez les Focker : Bernie, homme au foyer, et Roz, sexothérapeute pour le troisième âge. Jack va avoir du mal à supporter cette ambiance baba cool. D'autant qu'il soupçonne son futur gendre d'avoir fricoté par le passé avec la cuisinière des Focker. Greg parviendra t-il à ce que tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes ?

MON AVIS SUR LE FILM

J'ai hésité a plusieurs reprises avant d'aller voir ce film. J'ai pourtant bien aimé le premier opus, mais les suites, ce n'est pas trop ça d'habitude.

Mais j'ai été agrablement surpris, la suite est même meilleure. Il ne faut pas aller voir ce film pour réfléchir, mais bien pour se détendre. Certaines scènes sont hilarantes, d'autres font rire. A voir à tout prix, relaxation assurée.

 

Dustin Hoffman, acteur dans Mon beau-père, mes parents et moi  (2005-02-16)

Grâce à des rôles emblématiques dans RAIN MAN ou TOOTSIE, Dustin Hoffman est devenu un monstre sacré. A Paris pour défendre MON BEAU-PERE, MES PARENTS, ET MOI, l'acteur s'est mis au diapason de son exubérant personnage. Décontracté, jouant avec les caméras et volontiers charmeur avec ses interlocutrices, il était visiblement ravi d'être en France pour parler de son travail.

Votre personnage se rapproche de celui d'une mère juive. Cela correspond-il à votre vraie nature ? Comment avez-vous collaboré avec de Niro, qui joue un rôle opposé ?

J'ai en effet entendu Jay Roach, le réalisateur, dire que j'étais une vraie mère juive dans la vie. Il est vrai que, comme dans chaque rôle, il y a des aspects réels de ma personnalité. Et ces aspects sont exagérés, caricaturés pour le bien de la comédie. De toute façon, je ne peux pas jouer un personnage avec qui je n'ai pas un minimum de points communs. Mais je ne pense pas que ce soit typiquement « juif », c'est plutôt émotionnel. Je suis tactile, j'embrasse beaucoup mais de Niro l'est dans la vie bien plus que moi. Il est italien, très sensible et timide. Il pleure facilement, et n'arrête pas de me chambrer car je suis plus vieux que lui. Nous avons tourné plusieurs films ensemble depuis quinze ans et nous avons seulement des relations de travail puisque j'habite à Los Angeles et lui à New York. Mais il y a un aspect émotionnel très difficile à définir. Pendant le tournage de SLEEPERS, l'un de nous deux traversait une crise personnelle et l'autre l'a aidé. Lors de notre deuxième tournage, la situation inverse s'est produite. Cette aide mutuelle a fait que nous nous sommes sentis de plus en plus proches.

Est-ce que jouer dans la suite d'un film à succès est une motivation pour mettre la barre encore plus haut ?

C'est au réalisateur de mettre la barre plus haut. Pour moi, la question n'était pas là. Je voulais juste faire un film différent. Avant de prendre ma décision, j'ai vu six fois MON BEAU-PERE ET MOI. J'ai pris des notes sur la narration, l'humour. La clé du premier scénario est que le personnage de Ben Stiller subit sa relation avec celui de Robert de Niro. C'est lui qui va à sa rencontre et qui est sur la défensive face à tout ce qu'il lui impose. Cette fois-ci, il y a un renversement de l'élément comique. C'est de Niro qui est à son tour confronté à un autre environnement. Cela permet de montrer la polarisation de la société américaine et d'approfondir les pistes laissées par MON BEAU PERE ET MOI. L'une d'elle est la coupure entre libéraux et conservateurs, entre ceux qui ont voté Bush et ceux qui ont voté Kerry. Mais l'analyse ne serait pas complète sans montrer la séparation entre les chrétiens et les juifs qui sont réticents à ce que leur enfant épouse un catholique. Il était aussi amusant d'explorer les tabous, cet aspect physique de l'humanité qui la rend comique. Cela passe par le sexe, les humeurs mais aussi les pets ! Car au fond, nous, êtres humains, ne sommes que des bulles de gaz !

Est-ce que vous croyez, comme votre femme dans le film, que le troisième âge puisse s'épanouir sexuellement ?

Vous voulez venir dans ma chambre ? Avec Barbra, on a essayé d'être proches de nous-mêmes et de piocher dans nos vies respectives. Nous avons eu carte blanche et on a éliminé du scénario les clichés sexuels. C'était d'autant plus intéressant qu'il y a une affection réelle entre elle et moi. Nous nous connaissons depuis longtemps et cela nous permettait de partir dans des émois sexuels de façon impromptue. En fait, lors d'une scène où je lui chuchote à l'oreille, je ne parle pas à Roz, son personnage, mais bien à Barbra. Je l'ai taquinée sur son parfum, ses seins. De son côté, elle a été très directe et m'a demandé par exemple à quelle fréquence je faisais l'amour. Depuis 23 ans que je suis marié j'ai la même vie sexuelle grâce à l'affection, la sensualité. Et là je vous parle de mon coeur, ou de mon sexe, ou bien des deux ! Je ne peux pas passer une journée sans toucher ma femme, sentir son odeur. Il est important à mon âge, 67 ans, de se sentir vivant.

Il y a peu de comédies dans votre filmographie. Est-ce un choix délibéré ou devez-vous ce manque à l'absence de propositions ?

Ma conception de la comédie est différente de celle des autres. Je suis particulièrement sensible à l'aspect comique d'un personnage et un cow-boy est pour moi un rôle comique. Même si c'est un rôle sérieux, Rain man est également un personnage de comédie. Dans MACADAM COWBOY, le réalisateur John Schlesinger ne cessait de me demander de ne pas en faire trop dans le registre comique. Ma nature profonde d'acteur est d'être un homme de comédie. J'ai une inclinaison naturelle à vouloir faire rire.

En ce moment, il y a beaucoup de discussions autour de la Shoah. Certains disent que c'est nécessaire alors que d'autres pensent qu'il est dangereux de trop en parler. Qu'en pensez-vous ?

Je n'ai jamais cessé d'être horrifié par le fait que l'homme puisse rendre abstrait l'indicible. Il est donc nécessaire d'évoquer la Shoah. Mais le problème est que les actes de barbarie continuent aujourd'hui. Si l'on prend le génocide au Rwanda, cela ne prenait que quelques secondes dans le journal télévisé aux Etats-Unis ! Il faut parler du génocide des juifs mais il faut dire aussi qu'il y a encore des drames et des injustices. Ce n'est pas un fait isolé. Peut-être parle-t-on trop de la Shoah, peut-être en parle-t-on pas assez, mais les deux positions doivent s'unir et se préoccuper de ce qui se passe maintenant pour agir. Il ne faut pas séparer ces évènements. On sait depuis longtemps que l'homme a dans sa nature une inclinaison à vouloir détruire l'autre. Mais au XXI e siècle, on ne sait toujours pas gérer notre village global et notre technologie si avancée. Alors oui, il faut en parler pour éviter la répétition de l'Histoire.

Publié dans CINEMA

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
y et trop bien ce film<br /> surtout quand le petit dit connard sans arret lol mdr<br /> bizz
Répondre